Cinéma Cornay - rue de l'Abreuvoir - 86120 Loudun

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Association cinéma Art et essai

 HUIT ET DEMI

mardi 23 décembre dès 19h30 : apéritif de Noël 

suivi à 20h30 de :

Lenny

Lenny - Film 1974 - AlloCiné

de Bob Fosse

(Etats-Unis 1974)

Durée du film : 1h51 

Avec :       Dustin HoffmanValerie PerrineJan Miner

Après la mort du comique américain Lenny Bruce, le plus célèbre et le plus controversé des années 60, un intervieweur recueille les témoignages de ses proches et tente de retracer sa vie… En écumant les cabarets, Lenny Bruce rencontre Honey, une stripteaseuse qui devient sa compagne. Ensemble, ils créent un duo qui flirte avec le politiquement incorrect, et Lenny devient un provocateur admiré pour ses saillies cinglantes contre la société américaine bien-pensante…

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Coincé entre un Cabaret aux huit oscars et la Palme d’or cannoise de Que le spectacle commence (All that jazz), Lenny fait figure de maillon méconnu dans la filmographie d’un cinéaste plus célèbre pour ses flamboyantes comédies musicales que pour cette biographie filmée. Sa ressortie en salles est l’occasion de redécouvrir une œuvre formellement fascinante, dont le discours sur la fonction sociale et politique des artistes, fussent-ils de show business, reste toujours, et plus que jamais, d’actualité. Jusqu’à sa mort d’une overdose en 1966, l’humoriste Lenny Bruce fit rire et scandalisa l’Amérique tout entière par la virulence de ses sketches, mais aussi par la crudité de son langage qui lui valut d’être à de nombreuses reprises condamné pour « obscénité » par la justice de son pays. Quelques années plus tard, un journaliste rencontre ses proches – son épouse, sa mère, son agent – et enregistre leurs confidences. (Critikat)

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Lenny, c’est avant tout l’une des plus belles performances de Dustin Hoffman : le comédien ne cherche pourtant pas à imiter son modèle à tout prix, même s’il s’est inspiré de documents rares - cherchez des vidéos de Lenny Bruce, vous pourrez constater que son jeu était plus nerveux que celui de Hoffman -, mais il livre une interprétation intense, toute en intériorité. À l’opposé de l’exubérance de Cabaret ou Que le spectacle commence, il s’agit d’un film intimiste, s’intéressant plus à son anti-héros qu’au contexte de son œuvre - un film comme Man on the Moon de Milos Forman se penchera bien plus sur le sujet. Si l’on garde ces partis pris en tête, on ne pourra qu’apprécier ce film remarquable. (Dvd Classik)

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C’est ce choix de Bob Fosse de faire avant tout de Lenny un homme ayant marqué la vie de ceux qui restent, un peu plus qu’un martyr de cette Amérique puritaine du début des années 60, qui distingue son film du tout venant des biopics. Bien sûr que dans la lutte finale de Lenny, tentant de plaider seul sa cause au tribunal, porté par sa seule foi en l’intelligence comique des hommes de loi (juges, flics…), se lit quelque chose d’une urgence encore d’actualité à laisser aux artistes la marge nécessaire à une juste observation de l’époque. (Il était une fois le cinéma)

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Avec le film «Lenny», Bob Fosse joue aux farces et attaques. A travers l’histoire houleuse de l’inventeur du stand-up américain, le biopic de Bob Fosse charge la liberté d’expression étriquée des sixties. (Libération)

 

Bande annonce originale en VOST : https://www.youtube.com/watch?v=ySKcfZiHqVk